banner


Bird Population Study at Le Bosquet — 2005

An ornithological project in cooperation with Jean Collette and GONm.

In 2004 Jean Collette of the Groupe Ornithologique Normand (GONm) kindly agreed to select our tiny farm in the Norman Bocage as a site for a long-term study of its permanent, seasonal and migratory bird population. By carefully noting any changes in the immediate and adjacent environment, we hope that from regular censuses over a period of time we may learn more about our resident and visiting bird populations. (See also Small Farm Structures in the Bocage Virois.)

We are extremely grateful to Jean 'William' Collette for his constant help, advice and regular visits to compile the census information which appears below. When he began his monthly visits in 2004, we were sufficiently impressed by the numbers of birds he was able to identify. By 2006 we were astonished to find him recording, flora, fauna and fungi in extraordinary detail. "Merci, cher William! Quel travail, quelle diligence, quel bonheur!".

For the fullest information from these censuses, please click on the small graphics to see the detailed analysis and the consistency and frequency statistics for each species.

Explication en français: cliquez sur les petites images pour les voir agrandies et pour y trouver en français:

La constance est le rapport, exprimé en %, entre le nombre de visites où une espèce est notée et le nombre total de visites. Exemple: une espèce vue au cours de la moitié des relevés a une constance de 50%.
La fréquence est le rapport, exprimé en %, entre le nombre d'individus d'une espèce, comptés au cours d'une sortie, et le nombre total d'oiseaux comptés au cours de cette visite. Exemple: 100 oiseaux, toutes espèces confondues, ont été comptés au cours d'une visite. Le merle qui est représenté par exemple par 30 individus, est caractérisé par une fréquence de 30% au cours de cette visite.

Introduction20042005200620072008200920102011201220132014

Censuses by Jean Collette. Compilation by Christopher Long


2005


7. On 18-12-2005 the following species were recorded (9:40-10:40; weather: sunny, no wind, cold -5C):



6. On 11-11-2005 the following species were recorded (8:30-9:35; weather: cloudy, no wind):



5. On 13-10-2005 the following species were recorded (8:50-9:50; weather: cloudy, no wind, mild):



4. On 04-09-2005 the following species were recorded (7:35-8:45):



3. On 17-04-2005 the following species were recorded by more than a dozen ornithologists attending a day-long practical demonstration on bird observation given by Jean Collette (birds recorded are a synthesis of all observations):



2. On 08-04-2005 the following species were recorded (8:15-9:00; weather: cold NW wind):



L’hirondelle et la vache

Il existe de multiples liens entre les oiseaux sauvages et l’agriculture. Dans certains cas, le lien est reconnu comme une évidence : le nid d’hirondelle dans l’étable « était » de ceux-là. Des grottes initiales aux maisons plus sophistiquées, l’hirondelle de cheminée a accompagné l’homme bâtisseur, préférant finalement plus souvent l ‘étable que la salle à manger quand il lui a fallu choisir !

La présence de bétail, et plus particulièrement des vaches laitières, a été mesurée comme facteur de choix de la part de l’hirondelle rustique, comme elle se nomme maintenant (Hirundo rustica en latin) : s’installe - t- elle dans n’importe quelle ferme ? L’image va y perdre de sa poésie, mais le débat y gagne en clarté.

Une étude menée au Danemark de 1970 à 1999 illustre le lien fort qui unit l’hirondelle et la vache laitière. Le chercheur compare l’évolution de deux populations d’hirondelles : celle nichant sur des fermes laitières qui poursuivent leur activité, celle nichant sur des fermes laitières qui abandonnent le lait pour produire des céréales, du tournesol, etc, mais qui conservent cependant des chevaux, des moutons ou même des bœufs. Dans ce dernier cas, les chiffres sont impressionnants : la population décroît de 48 % en moyenne, et cette chute est essentiellement due au déficit de jeunes venant s’installer pour une première nidification. En clair, ces fermes sans vaches ne sont plus attractives pour les jeunes couples. Des mesures précises sur les poussins au nid montrent que ceux qui naissent sur les fermes sans vaches laitières sont moins lourds, ont le corps plus petit, ont moins de globules sanguins, moins de leucocytes, et des réponses immunitaires affaiblies. La date moyenne de reproduction des adultes est retardée en l’absence de vaches, le nombre d’œufs pondus est plus faible…

On peut faire confiance, sur ce sujet, aux résultats de A. P. MØLLER, chercheur au CNRS à Paris : Ceux-ci sont publiés dans le Journal of Applied Ecology en 2001, et ses protocoles et calculs statistiques sont ceux d’un professionnel reconnu.

L’auteur va plus loin dans ses observations : les hirondelles (reconnues individuellement grâce à des marques colorées sur le plumage) chassent à proximité immédiate de leur nid. 98 % du temps de chasse se déroule à moins de 500 m, et même 50 % à moins de 100 m ! Le chercheur mesure la quantité d’insectes disponibles grâce à des pièges, calcule la ration des poussins grâce à des collectes dans les gosiers, compare les insectes disponibles et les apports des parents au nid : tout concorde, « la taille de la colonie d’hirondelles sur les fermes est corrélée positivement à la mesure de la quantité de nourriture ». Plus simplement, beaucoup d’insectes volants, beaucoup d’hirondelles… Et les vaches laitières dans ce raisonnement ? Simple : l’abondance moyenne d’insectes chute de 52 % en l’absence de vaches laitières. CQFD.

Si le titre avait été imaginé par La Fontaine, il y aurait eu une chute à cette histoire. La vache aurait parlé des mouches qui la harcèlent, l’hirondelle de ses petits qui ont faim, et la morale aurait concerné les hommes. Mais au 21e siècle, l’homme a sa place dans l’histoire : la vache laitière n’entretient pas seulement le terrain de chasse de l’hirondelle, et de beaucoup d’autres oiseaux du bocage, elle aide à construire une certaine société, et le paysage qui l’accompagne. « La plaine est morne et morte et la ville la mange » disait le poète. Il aurait pu commencer par un premier vers en mémoire du bocage… un peu mangé par la plaine.

Pour le Groupe ornithologique normand,
Jean Collette

See: Le Bosquet

See: Other Projects

See: Main Index

Anyone interested in birds and the preservation, conservation or protection of their natural environments in the Normandy region should consider joining the Groupe Ornithologique Normand (GONm): 181 Rue d'Auge, 14000 Caen, France. Tel: +33 2 31 43 52 56 Fax: +33 2 31 93 27 07. Email GONm.

© (2005) Christopher Long. Copyright, Syndication & All Rights Reserved Worldwide.
The text and graphical content of this and linked documents are the copyright of their author and or creator and site designer, Christopher Long, unless otherwise stated. No publication, reproduction or exploitation of this material may be made in any form prior to clear written agreement of terms with the author or his agents.

Christopher Long

Home Career Press Print Radio TV 
& Film 3rd 
Party Resources Trivia Projects Personal Etcetera Sound Images Index