Souvenirs d'un Refractaire au SATCOGF
(Service du Travail Obligatoire en Allemagne)
Août 1943 – Août 1944
Souvenirs de l'Abbé Yves Langlois
Yves Langlois
Voir aussi: L'ABBÉ YVES LANGLOIS Souvenirs Août 1943 - Août 1944
Voir aussi: L'ABBÉ YVES LANGLOIS Souvenirs Août 1943 - Août 1944 version rédactée
Voir aussi: Lumières Dans La Nuit A Pont-Farcy
Intro
Préliminaires.
L’Allemagne en guerre avait un énorme besoin de main d’oeuvre.
Elle lança une campagne de recrutement. Comme le nombre de volontaires ne suffisait pas elle procéda par mode de requisition.
Debut 1943, les jeunes gens des classes 40.41.41. J'ai pris possession de la carte au TRAVAIL S.T.O le 20 juillet 1943. 650 000 S.T.O sont partis en Allemagne 160 000 Réfractaires furent recensés.
Le médecin du Grand Séminaire à Bayeux, nous fut passer une visite médicale et exempta la majorité des appelés.
En mai 43, une contre-visite (à CAEN) récupéra les exemptés.
A partir de ce moment, nous tendrons le dos: Les premières convocations arriveront au séminaire en JUIN.
Trente-huit séminaristes seront requis.
L’APPEL
En Août 43, j’étais en vacances à VIRE.
Dans le seconde quinzaine de ce mois, de retour à la maison, mes parents m’annoncèrent que l’ordre de requisition m’attendait à la Gendarmerie.
Je m’y rendis, et revins à la maison avec ce document qui portait cette mention.
“Se munir de vêtement pour l’Allemagne’.
Mes camarades et moi allions vivre une experience à laquelle le Séminaire ne nous avait pas préparé.
Au mois de Juillet 43 une amie d’enfance de ma mere et son mari – les BEGUINER – étaient en vacances à VIRE.
Ils habitaient à MEZIERES CHARLEVILLE où Mr BEGUINET dirigeait une petite usine.
Il m’offrit une 'planque’ et il était en mesure de me fournir de faux-papiers.
J’avais une autre 'planque en vue'
Par precaution, j’acceptai sa proposition.
C’est ainsi que je pris le train, pour une destination inconnue, où j’allais connaître une mauvaise surprise.
Les premiers jours furent agréables: j’étais consideré comme l’enfant de la maison.
J’avais apporté 3 cartes d’identité vierges, avec la photo de leurs destinataires: mon frère Jacques, mon cousin Bernard, et un resistant de VIRE, René CHATEL.
Mon logeur avais posé les cartes, en évidence, sur son bureau.
L’ARRESTATION
Huit jours après mon arrive, à la fin du repas de midi, un coup de sonnette se fut entendre.
Entèrent un officier allemand et un civil (un interprète).
[pg 8] [web image 14]
L’Allemand procéda à une perquisition sommaire et raffola des 3 cartes d’identité.
Puis il intima à mon logeur l’ordre à faire sa valise et de le suivre.
Ce fut ma première grande peur.
Le lendemain, je reprenais la direction de la Normandie avec escale à Paris laissant Madame B. en prioie à une grande.
[pg 9a Mr A. BEGUINET fut tiré de prison par le directeur de la socoets propriétaire de l’usine qui travaillait pour l’Allemagne.
Il fut liberé, mais surveillé.
A la liberation, ses états de service dans la Résistance lui valurent d’être élu conseiller municipal.]
inquiétude.
Son mari avait “bricolé” ma vraie carte d’identité de façon trop voyante.
Je ne tentais pas à la presenter à un contrôle allemand.
ST HYMER
J’arrivai sans encombre à St Hymer, où le cure, M. l’Abbé FLAMBARD m’accueillit aimablement. (Je l’avais connu professeur à St Jean Eude de Vire.) Sitôt arrivé, je quittais la soutane, pour entrer dans la peau d’un ouvrier agricole.
Le lendemain, je me rendis à la Mairie.
Le secretaire, Mr CHEDOT, instituteur, me confectionna ma nouvelle identité.
Je m’appelais LEMAITRE, j’étais né en 1924 à St Valerie-en-Caux.
Pourquoi cette localité ? Parce que la Mairie et ses archives avaient brûlé en 1940.
Le presbytère était en plein travaux.
Il y avait en outre une récolte de pommes abondante.
Trois semaines après, vers la mi-septembre, Mr PATIN, cultivateur à BEAUMON en AUGE vint me chercher pour me conduire chez mon nouvel employeur.
VAUVILLE –
Nous arrivâmes, à Vauville (route de TOUQUES à VARAVILLE) chez Mr et Mme Louis DELAMARE.
J’étais chez un ancien croupier du casino de Deauville. Il habitait une superbe maison à colombages sur un domaine de 8 hectares.
Là, je fus employé à ramasser des pommes, arracher la mente sauvage, et à jardiner.
C’était un bon gîte, une bonne table et une bibliothèque où je découvris les oeuvres de J. de La Varende pour passer un coin idéal inaperçu.
Chaque mois j’allais, par le train à St Hymer, pour toucher mes tickets d’alimentation.
Je ne fus jamais controlé par les Feldgendarmes.
[pg 14a: photo journal “Louis Delamare ambassadeur de France” Le fils aîné de Louis DELAMARE]
“VACANCES” à LISIEUX
Fin décembre 43, j’étais à St HYMER.
Mes mains non aguerries aux travaux agricoles, un phlegmon se déclara à la main gauche.
Le médecin de Pont l’Evêque m’envoyé à Lisieux pour une intervention chirurgicale.
Je fus admis à la clinique des Buissonets sous mon faux nom.
Le Docteur BERTON m’incisa la base des doigts, sans abimer les tendons.
Je fus hébergé pendant quelques jours par la famille d’un confrère de séminaire, Les HOULETTE.
Ceux-ci m’offriront une nouvelle “planque”, au cas où il me faudrait changer d’air.
Je profitai de ce séjour pour aller au séminaire – nouveau – de la MISSION de FRANCE.
L’ambiance était extraordinaire un enthousiasme missionnaire, digne des “Actes de Apôtres”.
Puis, je rentrai à St Hymer, où une surprise désagréable m’attendait.
[pg 16a – Ce “manoir” était une ferme exploitée par Mr Maurice BARDEL, mon logeur]
[pg 16]
OTAGE
A mon retour, j’appris qui il me fallait aller à la Mairie, pour une formalité.
(Peut-être, le recensement d la classe 44 ?)
Je me présenta après la classe. Mais l’instituteur - secretaire de Mairie - venait de partir pour distribuer les tickets d’alimentation dans une commune voisine.
Son épouse m’invita à revenir vers 20h.
En ce début de Janvier 44, la nuit était noire.
Pas une lumière pour me guider, sinon un boîtier
électrique alimenté par une mauvaise pile.
Je frappe à la porte et j’entre … accompagné de deux individus, invisibles dans le noir.
J’avais un revolver braqué sur mes côtes: j’étais otage.
Ces “brigands” venaient d’érober les tickets d’alimentation. Ils prirent ceux qui n’avaient pas été distributés, coupèrent le fil du telephone et disparurent dans la nuit.
On alla téléphoner au La Fei du village pour appeler les gendarmes du Pont l’Evêque.
Ils arrivèrent une heure plus tard, en vélo.
Ils recueillirent le témoignage de Mme CHEDOT et le mien.
Puis ils partirent, en me priant de me présenter à la Brigade.
Le lendemain, j’étais à la Brigade. Le Chef prit ma déposition.
C’est alors que je pris le risque de lui dire qui j’étais réellement.
Au moment de signer, il me demanda: “Le vrai nom ou le faux-nom ?”
Je répondis: “Le faux, parce que je suis dans une fausse situation.”
Ainsi fut fait.
Ce jour-là, j’ai eu une double chance.
J’avais affaire à un bon Français, et les GESTAPO ne mit pas son nez dans cette affaire.
Je ne fus donc pas inquiété.
Envie ce, je rejoignis Vauville, pour la fin de mon séjour dans le Pays d’Auge Nord.
Et il n’était pas prudent de remettre les pieds à St Hymer.
[pg 20A: NOTE – Les DELAMARE avaient 2 fils: Louis et Charles. Louis était étudiant à Caen et c’était member de la Résistance. Il participa à la liberation de Deauville-Trouville. Il fuit carrière dans la diplomatie. Il fut assassiné au Liban à Beyrout, en qualité d’ambassadeur de France.]
En Janvier 44, je revins à VAUVILLE.
Mon employeur, Mr DELAMARE m’informa que les Allemands cherchaient de la main d’oeuvre pour le chantier du “MUR de l’ATLANTIQUE” et que, pour parvenir à leurs fins, ils organisaient des raffles de jeunes.
A vol d’oiseau, Vauville est à 5kms de la côte.
Ils devenait prudent de changer d’air.
Je prévins donc mon “contact” à LISIEUX.
[pg 21] Je débarquai à Lisieux le 19 Mars 1944.
Mon nouvel employeur vint me prendre à l’Institution FREMONT.
Mr BARDEL marié, trios enfants: Colette, Jean-Paul et Françoise – exploitait la ferme de La MOTTE, près du tunnel du même nom, à St Pierre des Ifs.
Un deuxième réfractaire vint me rejoindre 2 semaines plus tard.
Mes connaissances professionnelles s'enrichirent de nouvelles expériences..
J’appris à traire une vache et à panser et atteler un cheval.
La ferme ne voyait pas de visiteurs – 800 la séparaient de la route Lisieux-Falaise.
Le mois de mai fut marqué par la communion Solennelle au fils.
A deux reprises, le soir, je vis passer les V1 lancés à – au moyen d’une rampe de lancement construite près de Livarot.
Puis ce fut le DEBARQUEMENT.
Le soir du 6 Juin, une escadrille américaine
proceda à un premier bombardement. Pendant la nuit, les avions bombardèrent à nouveau.
Le ciel bas était tout rouge à cause des incendies.
(Lisieux possédait des rues bordées de maisons à pans de bois.)
Le 7 juin, dernier bombardement à la mi-journée.
A la ferme, nul n’imaginait ce qui se passait.
Les postes de radio avaient été confisqués, par ordre des Allemands.
Mr Bardel allait tous les jours à Lisieux porter ses enfants à l'école.
Les filles allaient chez les soeurs à NOTRE-DAME, le fils, à OFREMONT.
Les 26 religieuses au pensionnat vinrent se réfugier à la ferme.
Il fallut aménager leur installation.
Avec 2 attelages, Mr BARDEL, Philippe BRARD (le 2ème réfractaire et moi allions tous les jours à LISIEUX.
Nous taursirons les attelages, route à Falaise, et à travers les seuires nous allions au pensionnat pour ramener matieres, convoitures et revitaillement.
[pg 24] Note: La famille BARDEL a quitté la Normandie pour s'installer dans l'Allin. Depuis, plus de nouvelles.
Nous déjeunions dans le sous sol inondé, avec ce que nous trouvions: biscuits, conserves, et une bonne bouteille de vin.
La présence de cette communauté religieuse nous valait d'avoir la Messe à domicile. En effet les professeurs à Friemont, prêtres diocésaines, étaient au chômage.
Parmi eux, le Père LEBOSQUAIN. Il me fit envie de son désir de regagner le Bocage, et je me demanda si j'étais partant.
[pg 26] Cela tombait bien: un courier de ma mère m'invitait à rentrer.
RETOUR en BOCAGE
page du journal concernant la ferme des Bardel A la fin de la première semaine de Juillet, l'abbe LEBOSQUAIN m'apporta une soutane que je revêtis, et sac au dos nous prîmes la route.
Nous faisions étape dans les presbytères: AMMEVILLE, LE MESNIL-VILLEMMEN, ST GERMAIN de CRIOULT. C'est dans ce dernier que résidait l'abbé Xavier CHOUPAULT un expert en liturgie.
C'était une soirée d'été radieuse.
Etendu sur mon lit, j'entendais l'abbé chanter l'hymne des vêpres de la Dédicace: 'Ville du Ciel, Jérusalem, bien heureuse vision de PAIX'.
Et il chantait cela, au son du canon dont le roulement s'entendait depuis là car les routes étaient désertées.
Nous nous séparâmes, l'abbé LEBOSQUAIN et moi, à VIESSOIX.
Seul, je continua ma route. Le soir, je reçus l'hospitalité de Mr J. CHATEL, au CLOS FORTIN.
Et le lendemain, je me rendis au presbytère de St Germain de Tallevende, où je retrouvais des Virois le curé de St Anne, le chanoine HEROULT et sa famille.
C'est là que j'ai détruit mes faux papiers.
A la Mairie, on me remit une attention par laquelle j'avais perdu mes papiers dans l'incendie de VIRE, où je ne résidais pas.
En ce temps-là, mentir était une condition de survie. J'appris alors que mes parents et mes frères étaient réfugiés à VENGEONS, chez les DAVID, au lieu-dit La RICOULIERE (ou LA BEAUJARDIERE).
J'arrivais à point pour fêter en famille mon 23ème anniversaire.
Peu après mon retour je suis allé à VIRE avec mon frère Jacques.
Toutes les maisons de la place Nationale avaient brûlées.
Dans les ruines de la notre nous avons recueilli le bénition (intact), qui était accroché au dessus du lit de mes parents.
La ville était détruite à 90%.
Une page de notre vie était tournée, définitivement.
350 morts.
Le séjour à VENGEONS a duré un mois.
Les Alliés s'approchaient inexorablement.
Mon frère Jacques et moi fûmes réquisitionnés pour creuser des trous individuels le long de la route de GATHEMO.
Un soldat allemand m'offrit un morceau de pain.
A la ferme, nous avons creusé une tranchée le long d'un talus. Elle était couverte de fagots de bois.
A la fin de notre première nuit dans la tranchée, les premiers abus américains.
Sous les ruines dormaient environ 35 victimes du bombardement.
C'étaient des tirs du harcèlement. Par prudence, nous avons passé les nuits suivantes dans la maison.
C'est là que vivaient, avec les 5 LANGLOIS, Berthe LECHONNAUX, l'ouoriere de notre mère. Nous fûmes rejoints par la famille ALEXIS.
Georges ALEXIS, capitaine en retraite, sa femme LOUISE et leur fille COLETTE.
La guerre se rapprochait. Les tirs de harcèlement tuèrent 8 vaches et
Après la ligne téléphonique les Allemands nous firent comprendre qu'il ne fallait pas confer la ligne téléphonique sinon...
Un Allemand arriva pendant que nous faisions une partie de cartes et nous dit: “Vous les Français vous jouez aux cartes pendant que nous on se fait casser la g...”
Le ravitaillement était difficile mais nous disposions de lait de beurre de farine et d'oeufs ce qui nous permettait de manger de la galette.
Une nuit un avion a laché une bombe tout près de la Beaujardière. Cette bombe devait être de fort calibre à en juger par l'important cratère que causa son explosion. Pourquoi a-t-il lâché cette bombe à cet endroit ? Etait-il en difficulté?
Dans les premiers jours d'Août, une section de soldats Allemands fit son apparition: ils notalement une ligne téléphonique. Leur nord était bas.
“On se bat pour les capitalistes”, dit l'un d'eux à notre intention.
Fallait-il partir ou rester ?
Le capitaine ALEXIS opta pour le départ.
Pour aller en direction de TRUTTEMER Le GRAND, où s'étaient repliés les médecins de VIRE avec du materiel de la clinique.
Balles “allemandes ?” ou Anglaises ? Ou Américaines?
Après le passage de la route VIRE MORTAIN il y avait un groupe d'Allemands fusil à la main grenades à la ceinture et branches de camouflage sur le casque.
Un attelage hippomobile était renversé sur la route le cheval avait été tué et entrait en putréfaction degagent une odeur de charagne.
EXODE
Le 8 Août, nous, les Alexis, les LANGLOIS et Berthe, nous partons par un chemin creux en direction de TRUTTEMER.
En traversant la route de VIRE à MORTAIN, des balles allemandes nous sifflent aux oreilles. Nous empruntons une petite route qui nous menait dans les premières lignes allemandes. Les hommes, tapis dans leur trou individuel, nous font signe d'aller voir ailleurs. Dans un chemin creux nous trouvons quelques Allemands, l'un d'eux offre son harmonica à mon jeune frère Michel.
Et nous arrivons au château de CHAULIEU, occupé par un.
Après le château de Chaulieu un Allemand en moto nous demanda la route (de Sourdeval) ? Mais il voulait éviter le carrefour des chasses de Vengeons craignant les mitraillages.
A Yvrandes un Allemand probablement horloger réparait des montres.
Il y avait des puces mais également de la bouse de vache dans la paille.
Etat-major. Après vérification de nos identités, on nous laisse poursuivre notre chemin. Celui-ci nous conduit à …. YVRANDES où nous passons la nuit, dévorés par les puces.
Et pendant la nuit, les troupes allemandes opéraizaient leur évacuation.
L'itinéraire du lendemain nous conduit à CHANU au terme de notre exode. Ce gros bourg de 1,500 habitants abrite plusieurs milliers de réfugiés.
Le curé, l'abbé JAMET, avait organisé un restaurant du coeur dans sa salle paroissiale.
Notre groupe se repartit dans plusieurs maisons.
J'y fis la connaissance du clergé de TINCHEBRAY.
Un soir, un Allemand me demanda de prier avec lui. Ce que je fis.
Un gros char était garé contre l'église: un atelier de réparation était aménagé en plein air sous les pommiers.
Cette présence valut à ce village plusieurs nuits de bombardement par obus.
Dans l'affaire, 7 personnes - dont le curé – trouveront la mort.
Une section Anglaise a traversé le bourg de CHANU avec à leur tête un jouer de cornemuse en kilt
Le 15 Août fut célébré dans un entrepôt, car la nef de l'église était effondrit.
LIBERATION
Le 16 Août au matin, on vit apparaître une auto-mitrailleuse et une denillete.
Un officier ANGLAIS présenta et demanda en français: “Où sont les Boches ?” Ils étaient partis.
Nous étions LIBERES !
St Sever, le 19-2-2002.
Au cours de cette année Août 43 – Août 44 – j'ai été exposé – comme beaucoup d'autres – à des dangers mortels.
J'ai – et c'est une conviction profonde – été visiblement protégé. Et vrai comment.
Avant mon départ de VIRE, l'aumônier de l'Hospice St LOUIS, M. l'abbé ONFROY m'avait dit: “Placez-vous sous la protection de votre ANGE GARDIEN”.
J'ai suivi le conseil dans les heures critiques.
Mon ANGE a fait bonne garde, pour en témoigna.
Et je garde une profonde reconnaissance à tous ceux qui ont pris le risque de me envi en aide.
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SERVICE de TRAVAIL OBLIGATOIRE en ALLEMAGNE.
700 000 jeunes ont répondu à l'appel
160 000 refractaires.
Voir aussi: L'ABBÉ YVES LANGLOIS Souvenirs Août 1943 - Août 1944
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