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Lumières dans la nuit à Pont-Farcy

Light in the Darkness at Pont Farcy

par L'Abbé Yves Langlois


Voir aussi: L'ABBÉ YVES LANGLOIS Souvenirs Août 1943 - Août 1944

Voir aussi: L'ABBÉ YVES LANGLOIS Souvenirs Août 1943 - Août 1944 version rédactée

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ans quelques semaines la commune allemande de Niederdorfelden va célébrer la 40ème anniversaire de son jumelage avec Saint-Sever (en Calvados). C’est une incitation à garder en mémoire des faits sans importances, en apparence, qui ont prédit ce que nous avons dans les relations allemandes et françaises dans les années ’41 ou ’42.

Ci-dessus: Des bonnes relations pouvaient exister entre l'Occupant et les Français même aux plus sombres moments de la SGM. C'est janvier 1941 et voilà qu'un soldat allemand, en veste blanche, se fait photographié avec l'instituteur de Pont-Farcy, M. Madeline, sa femme, sa fille, sa mère et sa belle-mére, Mme Yung. Presque certainement cet Allemand était logé chez les Madeline. La photo a du être prise par un autre allemand puisqu'elle a été retrouvé en allemagne à peu près 70 ans plus tard.

Une division parachutiste allemande s’est installée dans le bocage après la conquête de la Crete. Une petite troupe a été cantonnée à Pont-Farcy. Un matin la population du bourg a été choquée par la profanation de la statue de Notre-Dame de Lourdes, placée dans la rue principale de la localité, après le couvre feu (après 22 heures).

L’officier les identifia et les condamna, après enquête, à trois jours de prison sans boire sans manger. Alerté, le curé de la paroisse l’abbé BRIONNE, alla le trouver. Il lui expliquât qu’il avait exercé un commandement pendant la première guerre Mondiale et que les soldats désoeuvrés pouvaient faire des bêtises. Il demanda une réduction de peine qui lui fut refusée. Le curé envoya sa gouvernante tous les soirs, avant le couvre feu, porter du ravitaillement aux prisonniers qui étaient enfermés dans une écurie.

Parmi la troupe allemande il y avait un certain Rudolf Betz qui parlait le français et était secrétaire et interprète auprès de son officier. Il ouvrait le courrier adressé à la commanndatur. Quand il recevait une lettre anonyme, envoyée par des Français pour dénoncer des Français, Rudolf détruisait cette lettre. Il aimait la France… et une fille du pays qu’il épousa après la guerre.

L’attitude du prêtre et celle du para nous renvoie à l’Evangile des Béatitudes: “Heureux les artisans de la Paix ils seront appelés Fils du Dieu”. Leurs gestes discrets ont eu une portée prophétique. C’est ainsi que Dieu avait allumé les étoiles de l’espérance dans les nuits les plus sombres de notre histoire.

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n a few weeks the German town of Niederdorfelden will be celebrating the 40th anniversary of its twinning with Saint-Sever (Calvados). An incentive for us to keep alive the memory of seemingly unimportant facts which show how things were between French and Germans in 1941 and 1942.

Above : Good relationships were also possible between the Occupiers and the French, even at the darkest moments of WW2. It's January 1941 and here's a German solcier in a white jacket having his photograph taken with the Pont-Farcy schoolteacher, Mr Madeline, his wife, his daughter, his mother and his mother-in-law, Mrs Yung. The photograph must have been taken by another German, as it was rediscovered in Germany some 70 years later.

After the conquest of Crete a German parachute division set up camp in the Bocage, a small group being quartered at Pont-Farcy. One morning local people were shocked to see that the statue of Our Lady of Lourdes in the high street had been defaced during the night (after the 10pm curfew).

Their officer identified the culprits and, after an investigation, sentenced them to three days' prison without food or water. The parish priest, Father BRIONNE, was alerted, and went to see the officer. He explained that he had been an officer during the First World War and that idle soldiers could get into mischief. He requested a lighter sentence, but the officer refused. The priest sent his housekeeper every evening before curfew to take refreshments to the prisonners, who were locked in a stable.

Among the German forces was a certain Rudolf Betz, who spoke French and acted as his officer's secretary and interpreter. He opened the Commandant's post. When he received an anonymous letter, sent by a French person to denounce another French person, Rudolf destroyed the letter. He loved France... and he loved a French girl, whom he went on to marry after the war.

The attitude of the priest and of the para take us back to the Sermon on the Mount : « Blessed are the who shall be called the Children of God ». Their secret actions had a prophetic significance. It was thus that God lit the flames of hope during the darkest nights of our history.

Translated from the French by Sarah Long.


Voir aussi: L'ABBÉ YVES LANGLOIS Souvenirs Août 1943 - Août 1944

Voir aussi: L'ABBÉ YVES LANGLOIS Souvenirs Août 1943 - Août 1944 version rédactée

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